Une succès story depuis 1280

Une succès story depuis 1280
Des foires parmi les plus importantes de France.

Le Chanoine Tauzin, historien et poète gascon (1843-1929) nous décrit ainsi ces temps forts de l’époque.

“ La grande ressource de St-Justin consiste dans les revenus que procurent à la ville et aux particuliers ses foires si renommées dans toute la région. II y en a cinq petites qui se tiennent le premier lundi du mois, de janvier à mai inclusivement, et deux grandes fixées aux 24, 25 et 26 juillet, 19, 20 et 21 août et dont la durée dépasse souvent le nombre de ces jours.

Pendant une semaine entière St-Justin devient le rendez-vous des gens de toute la contrée et des régions les plus lointaines, du centre de la France aux Pyrénées. Les naturels du pays campent comme des nomades sous l'aûbanèque de leur charrette à bœufs et se croient autorisés à toutes les licences dès qu'ils ont mis le pied sur le territoire de la commune. Cette immense kermesse pendant laquelle huit à dix mille personnes sont entassées dans un bourg de six cents habitants bat son plein pendant quarante-huit heures. Les transactions ont surtout pour objet les bœufs et les chevaux.

Les ustensiles de ménage, les instruments aratoires, les articles de rouennerie, de mercerie, de vannerie, bourrellerie..., attirent de nombreux acheteurs qui viennent s'approvisionner aussi de légumes (ail de la Garonne, oignons de l'Armagnac, choux de Dax ou de Habas,...); L'établissement de foires nouvelles et avant tout celle de La Peyrade, la multiplicité de ces réunions, la crise agricole et la pénurie d'argent qui en est la suite, ont depuis quelques années fait perdre aux foires de St-Justin une partie de leur importance; mais en 1894, elles ont eu tout l'éclat des anciens jours. Elles demeurent les plus considérables de tout le pays et ont mérité d'être classées parmi les cinquante foires de chevaux les plus importantes en France (Almanach Hachette 1894, p. 353). ”

En quelques chiffres :

3000 paires de bœufs exposés et 1200 chevaux (Août 1850)

Présence sur la foire de 25 gendarmes et 50 soldats d’infanterie plus un officier (Juillet 1848)

24 troquets ou auberges “ les affaires conclues, aucun paiement ne s’opère sur le foirail ; on règle, assis autour d’une table, devant quatre verres et en présence de deux témoins ”.Georgette Laporte Castède Extrait de « Pain de seigle et vinde grives »